lundi 5 mars 2018
Il neige sur Encelade d'Olivier Moyano
Titre : Il neige sur Encelade
Auteur : Olivier Morano
Editeur : Editions du Chat Noir
Pages : 200
Date de parution : février 2014
Synopsis : Silvère Murat, psychologue au foyer départemental de l'enfance de Macis-sur-Pierre semble apprécier la monotonie de son train-train quotidien. Les cas se suivent et se ressemblent, et aucun enfant ne retient particulièrement son attention jusqu'à l'arrivée de Steven.
Le petit Steven, placé dans ce foyer après le meurtre sauvage de sa mère, présente un cas de dédoublement de personnalité assez exceptionnel. Chose également peu commune il demande à tout le monde si un chat peut s'allumer.
Mon avis : Le début de ce livre est tellement prenant que j'ai lu les 70 premières pages sans aucune pause. Il faut dire que l'intelligence de Steven, sa vivacité d'esprit pour son âge ainsi que son incroyable débit de paroles suscite immédiatement notre intérêt. L'arrivée de 'l'Autre' capte encore plus notre attention. Comment et pourquoi Steven a t-il fait surgir cette toute autre personnalité ? En est-il seulement le seul et unique responsable ?
Dans son récit, l'auteur nous fait naviguer entre un monde onirique et un monde scientifique, tout en y mêlant l'astronomie. On a donc un mélange très atypique, et je pense que pour l'originalité c'est franchement gagné même si l'originalité ne fait pas tout. J'ai beaucoup aimé le personnage de Steven mais le héros m'a laissée complètement indifférente, il est aussi fade qu'une pizza sans fromage, et du coup la deuxième moitié du récit ne m'a pas autant enthousiasmée... C'est très frustrant de 'lâcher' Steven pour se consacrer à Sylvère. De plus, les explications scientifiques m'endorment, et l'astronomie ne m'a jamais intéressée, heureusement, le côté fantastique/onirique m'a lui, plutôt charmé.
Verdict : Une lecture très plaisante et atypique qui se dévore en une journée. Malgré une deuxième moitié un peu trop farfelue pour moi, je garderai un bon souvenir de ce roman acheté en promotion.
dimanche 4 mars 2018
Cupcakes et Compagnie tome 2 de Lisa Papademitriou
Titre : Cupcakes et compagnie tome 2 : La vie, ce n'est pas tous les jours du gâteau
Auteur : Lisa Papademitriou
Editeur : Hachette
Pages : 256
Date de parution : 7 juin 2017
Ma critique du tome 1 :ICI
Synopsis : Hayley est de plus en plus amoureuse de Devon, le petit amie d'Artie, son ex-meilleure amie...
Devon va t-il enfin la remarquer ? Va t-elle pouvoir vivre son amour au grand jour ? Artie continuera t-elle de lui mettre des bâtons dans les roues ?
Mon avis : J'avais trouvé le premier tome très agréable mais celui-ci me laisse un petit goût amer... Alors déjà 27 pages sont consacrées aux recettes de cupcakes, ce qui est carrément trop, surtout que les recettes en question ne sont pas franchement folichonnes : cupcakes au pain de maïs, cupcakes à l'huile d'olive, cupcakes cannoli... Et donc si on enlève les pages de recettes et les pages de fin de chapitres qui ne font que quelques lignes il ne reste plus grand chose à lire !
Au niveau de l'histoire ça reste tout de même sympathique à lire, notamment le repas de Thanksgiving qui n'aura plus rien de traditionnel après le divorce.
Le problème c'est que j'ai été très déçue de l'attitude d'Hayley. Souvenez-vous, j'avais trouvé cette héroïne très attachante dans le premier tome mais là elle m'a carrément énervée. D'abord, elle a plein de garçons intéressants autour d'elle, mais non, il faut que ce soit Devon coûte que coûte son petit ami... Elle se soucie trop de l'apparence et franchement moi, perso, ça me dérangerait de ramasser les miettes de mon ex meilleure-amie !
Ce qui m'a vraiment énervée est à la page 168, lorsqu'elle parle de la soeur autiste de Marco... En gros, elle est contente qu'elle ait été placée dans un centre parce que sortir avec une autiste ça lui foutait la honte ! C'est marrant parce que l'auteure depuis le début de l'histoire nous bassine vraiment avec le vivre ensemble à un point que ça en devient vite risible mais là pour le handicape le changement de discours est total ! Je suis désolée mais savoir accepter la différence ce n'est pas seulement accueillir les gens qui n'ont pas la même couleur de peau que toi hein c'est aussi être patient avec les handicapés et les intégrer... Alors non, ils ne sont pas plus heureux que ça quand ils sont placés loin de leur famille avec des éducateurs sadiques et pas bien dans leurs têtes qui les maltraitent la majorité du temps... En plus, Hayley précise à la fin du chapitre 'je suis contente pour elle, pas pour moi' mais oui bien sûr on y croit ! Pffff !
Verdict : Un tome très moyen et une héroïne qui s'est avérée bien décevante. J'ai les autres tomes donc je vais continuer la série en espérant que l'auteure et Hayley remontent dans mon estime, et ce n'est pas gagné !
jeudi 1 mars 2018
La Steppe d'Anton Tchekhov
Titre : La Steppe
Auteur : Anton Tchekhov
Editeur : Livre de poche
Pages : 124
Le russe aime se souvenir mais n'aime pas vivre.
Synopsis : Afin de s'inscrire au lycée et de recevoir une éducation plus désirée par sa mère que par lui-même, le petit Iégorouchka est contraint de traverser la steppe avec les convois de marchandises de son oncle. Il y fera la connaissance de curieux personnages aux côté d'un oncle sans cesse tracassé par les affaires et le profit.
Mon avis : J'ai choisi ce livre pour le thème voyage du Valentine's Day Challenge et la préface (assommante mais pas moins intéressante) d'Yves Avril semble me confirmer la justesse de mon choix. En effet, on y apprend que Tchekhov a voulu écrire un récit "sans intrigue, sans femme et surtout sans épouse ni amant" donc là on est pile poil dans le voyage pur et dur. :p
Même s'il n'y a pas d'intrigue je n'ai pas ressenti le moindre ennui et franchement c'est tellement bien écrit que j'aurais voulu qu'il y ait plus de pages. Je n'avais pas la moindre envie de terminer ce voyage. Grâce aux descriptions de l'auteur on s'y croirait vraiment, il rend un très bel hommage à la faune et à la flore de la Steppe, d'ailleurs, j'ai apprécié le petit lexique en bas de page n'étant pas une grande spécialiste des oiseaux... Il nous décrit donc l'endroit au lever du jour, au coucher, pendant l'orage, bref, je crois que tous les moments de la journée y sont passés et pourtant ce n'est pas barbant !
Dans cette immense étendue, pas si désertique, Iégorouchka va également faire la connaissance de nombreux personnages. Il y a un peu de tout : des aubergistes qui en font un peu trop, des vieux particulièrement bavards et qui radotent, des paysans pieux, des paysans bêtes et méchants. Alors bien sûr, en 120 pages l'auteur n'a pas trop l'occasion de développer tout ça et pourtant on en sait suffisamment sur eux car les dialogues sont intéressants et leurs réactions souvent surprenantes.
Si pour nous ce voyage est essentiellement contemplatif, il en est tout autre pour le petit Iégorouchka. Sa traversée de la steppe n'est pas une promenade de santé mais une étape douloureuse car au bout de cette steppe c'est une toute nouvelle vie qui l'attend. On a donc un passage à l'âge adulte un tantinet violent où le gamin n'a pas trop le temps de réaliser ce qui lui arrive.
Verdict : Un joli voyage qui m'aura coûté la modique somme de deux euros. Je comprends que Tchekhov considère ce livre comme son chef-d'oeuvre mais je déplore toutefois la rapidité de la traversée !
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